Le vocabulaire que vous devez connaître pour choisir les meilleurs compléments alimentaires

Les mentions figurant sur les étiquettes des compléments alimentaires sont souvent complexes et peu lisibles. Cette complexité rend les comparaisons entre produits difficiles.

L’objectif de cet article : vous transmettre les notions clés qui vous permettront de sélectionner des compléments de qualité, avec des garanties sur leur efficacité.

Substance active et principe actif

Les termes "substance active" et "principe actif" sont équivalents. Ils désignent un micro-élément identifié par les chercheurs pour son action spécifique.

Prenons l’exemple du thé vert : il contient de nombreux micro-éléments, mais le principal reconnu pour son efficacité reste l’EGCG (épigallocatéchine gallate), qui constitue sa substance active majeure.

Titrage

Le titrage est un indicateur de qualité qui permet de connaître la proportion de substances actives contenues dans un complément. reprenons du thé vert : lorsqu'il est titré à 15% d’EGCG, cela signifie que 100 g de thé contiennent 15 g de cette substance active.

Pour l’utilisateur, cette information représente une véritable garantie sur la qualité du produit.

Faut-il s’inquiéter si un ingrédient dépasse les ANC ?

Les vitamines et minéraux, présents dans les compléments alimentaires, sont souvent indiqués en pourcentage des Apports nutritionnels conseillés (ANC). Il n’est pas rare de voir des ingrédients qui dépassent les 100% des ANC, atteignant parfois 150%, voire 300%.

Est-ce problématique ?

Cela dépend de la nature du nutriment et de l’état de santé de la personne qui le consomme. Pour la vitamine D, les autorités françaises recommandent une dose de 5 µg, avec un maximum toléré fixé à 100 µg, soit 2000 % des ANC.

L’Académie de médecine, de son côté, conseille un apport de 50 µg. Par ailleurs, des études américaines ont montré qu’une prise quotidienne de 100 µg sur le long terme ne génère pas d’effets secondaires notables.

Cependant, en l’absence de carence avérée, notamment en fer ou en cuivre, il est recommandé de ne pas dépasser les ANC, car ces éléments peuvent devenir oxydants et donc nuire à l’organisme.

Totum ou extrait ?

Le totum (du latin « tout ») désigne l’ensemble de la plante réduite en poudre, sans extraction ciblée, avant encapsulation.

Ce procédé permet de conserver toutes les substances potentiellement actives, y compris celles qui ne sont pas encore identifiées scientifiquement.

En opposition, l’extrait consiste à broyer la plante, puis à utiliser un solvant (eau, alcool ou solution hydro-alcoolique) afin d’isoler les principes actifs. Le liquide est ensuite filtré, puis évaporé pour retirer le solvant. L’idéal est de réaliser cette évaporation sous vide, afin de ne pas trop chauffer les actifs sensibles à la chaleur.

L’extrait offre l’avantage de permettre une concentration élevée et un titrage précis des principes actifs.

Forme galénique

La forme galénique désigne la présentation physique du complément alimentaire, autrement dit le "format" sous lequel l’actif est administré. Elle joue un rôle déterminant dans la conservation, l’efficacité et la facilité d’absorption du produit.

Les principales formes galéniques utilisées dans les compléments alimentaires sont les suivantes :

  • Gélule : généralement composée de gélatine ou d’un substitut végétal (pullulane, HPMC), la gélule protège les actifs de l’oxydation et masque le goût des ingrédients. Elle est très prisée pour les extraits végétaux ou les actifs sensibles.

  • Comprimé : forme compacte obtenue par compression de poudres. Pratique pour les formules multivitaminées, il permet d’intégrer plusieurs actifs en un seul apport, mais nécessite des excipients pour garantir la cohésion.

  • Granulé : petites particules sèches, parfois à libération prolongée, utilisées pour faciliter la prise ou améliorer la stabilité. Peut être conditionné en sachets, sticks ou flacons-doseurs.

  • Poudre : pure ou mélangée à des excipients, la poudre est souvent utilisée pour les formules à reconstituer (shakers, smoothies, boissons…). Elle convient à des dosages élevés, mais son goût peut être un frein.

  • Sirop : forme liquide sucrée, généralement utilisée pour les compléments destinés aux enfants ou pour les actifs nécessitant une absorption rapide.

  • Gouttes (solutions ou suspensions buvables) : adaptées aux extraits hydroalcooliques, aux huiles essentielles ou aux actifs liposolubles (ex. : vitamine D). Elles permettent un dosage précis, et une assimilation rapide via la muqueuse buccale.

Le choix de la forme galénique dépend de plusieurs critères : type d’actif, cible (adulte/ enfant), posologie, stabilité du produit, confort de prise, mais aussi préférences du consommateur final.

Gélules beiges qui sortent d'un flacon en plastique blanc avec des feuilles autour

Biodisponibilité

La biodisponibilité correspond à la capacité du corps humain à absorber et utiliser un principe actif contenu dans un complément alimentaire. C’est un indicateur clé de l’efficacité réelle d’un produit.

Un principe actif peut être présent dans une formulation, mais s’il n’est pas correctement assimilé, il n’aura aucun effet bénéfique. Deux grandes raisons peuvent expliquer une faible biodisponibilité :

  • Il peut être détruit lors de la digestion, sous l’effet des enzymes, des sucs gastriques ou de la température. C’est notamment le cas de certains probiotiques, enzymes ou vitamines sensibles.

  • Le corps peut ne pas être capable d’assimiler la molécule. Dans ce cas, elle traverse l’organisme sans y laisser de trace, comme si elle n’avait jamais été ingérée.

Ce phénomène est souvent résumé par une image parlante : une substance faiblement biodisponible agit comme si l’on avait avalé un caillou.

Pour pallier cela, les fabricants peuvent améliorer la biodisponibilité grâce à différents leviers : formes galéniques spécifiques (sublinguales, gastro-résistantes…), micronisation, ajout de cofacteurs facilitant l’absorption (comme la vitamine C pour le fer), ou choix d’extraits mieux assimilables.

Un bon complément alimentaire doit donc non seulement contenir un principe actif efficace, mais aussi garantir sa bonne absorption pour un résultat optimal.

Excipients, aussi appelés agents de charge

Les excipients sont des ingrédients inactifs ajoutés aux compléments pour en faciliter la prise, la fabrication ou la conservation.

Ils apportent du poids (agent de charge), une texture, de la couleur et un goût (souvent sucré). Ils jouent en quelque sorte le rôle d’additifs alimentaires.

10 excipients couramment utilisés dans les compléments alimentaires

1. Stéarate de magnésium et acide stéarique

Utilisés comme agents anti-agglomérants, ils facilitent le processus de fabrication en évitant que les poudres ne collent aux machines. Le stéarate de magnésium est le plus courant, présent dans environ 90% des compléments du marché. Bien qu’autorisé et jugé sûr par les autorités sanitaires, son usage suscite des débats. Certaines études anciennes ont observé des effets sur les cellules immunitaires ou une perte de poids légère chez l’animal à forte dose, mais rien de concluant à ce jour chez l’humain aux doses utilisées en complémentation.

2. Cellulose microcristalline
Agent de charge et stabilisant d’origine végétale, utilisé notamment dans les comprimés pour assurer leur cohésion. Elle est neutre et bien tolérée par l’organisme.

3. Silice colloïdale
Employée comme agent anti-agglomérant, elle empêche l’humidité de dégrader les poudres. Elle améliore aussi la fluidité des mélanges lors de l’encapsulation. Bien que son usage soit controversé à haute dose sous forme de nanoparticules, les quantités utilisées en complémentation sont faibles et réglementées.

4. Dioxyde de titane
Anciennement utilisé comme colorant blanc, il est aujourd’hui banni dans les compléments alimentaires en France depuis 2020, mais peut encore être présent dans certains produits importés. Il est à éviter en raison de soupçons sur sa toxicité potentielle à long terme.

5. Maltodextrine
Dérivée de l’amidon (souvent de maïs ou de blé), elle est utilisée comme agent de charge ou pour stabiliser certains extraits. Bien tolérée à faible dose, elle peut poser problème chez les personnes intolérantes au gluten si elle n’est pas certifiée sans.

6. Gomme arabique
Extrait naturel d’arbre (acacia), elle est utilisée comme agent de charge ou épaississant. Très bien tolérée, c’est un excipient couramment utilisé dans les formules de qualité.

7. Talc
Utilisé comme lubrifiant ou anti-agglomérant, il est de moins en moins employé dans les compléments alimentaires en raison des controverses liées à sa pureté et au risque potentiel de contamination.

8. Hypromellose (HPMC)
Matériau végétal utilisé dans la fabrication des gélules. Alternative à la gélatine animale, elle convient aux végétariens et végétaliens.

9. Mannitol, sorbitol, xylitol
Sucres alcoolisés employés pour le goût ou comme agents de charge. Ils sont bien tolérés à faible dose, mais peuvent avoir un effet laxatif s’ils sont consommés en quantité importante.

10. Lécithine de soja ou de tournesol
Utilisée comme émulsifiant, elle permet de stabiliser les mélanges huile/eau dans les compléments liquides ou en poudre. La lécithine améliore aussi la biodisponibilité de certains actifs liposolubles, comme les oméga-3 ou la curcumine. Elle est généralement bien tolérée, même si celle issue du soja peut poser problème aux personnes allergiques ou intolérantes. La version tournesol est une alternative intéressante et de plus en plus privilégiée.

Chez Laboblanc Privé, les excipients sont utilisés avec discernement, uniquement lorsqu’ils sont indispensables à la qualité du produit fini, et toujours avec une attention particulière portée à leur innocuité et à leur origine.

Choisir les bons ingrédients ne suffit pas. Encore faut-il maîtriser la formulation, le titrage, la galénique et la biodisponibilité pour garantir un complément alimentaire réellement efficace et conforme aux attentes du marché.

Chez Laboblanc Privé, nous mettons notre expertise au service de marques exigeantes, soucieuses de proposer des produits performants, sûrs et différenciants. De la sélection des actifs jusqu’au conditionnement final, chaque étape est pensée pour vous accompagner dans la création de compléments alimentaires à haute valeur ajoutée.

Faites le choix d’un façonnier engagé, agile et à l’écoute : construisons ensemble vos prochaines références de qualité.

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