Compléments alimentaires : comprendre les coulisses pour faire les bons choix

165 milliards de dollars : c’est le poids estimé du marché mondial des compléments alimentaires en 2025, dont 2,9 milliards en France.  Une offre riche, portée par de nombreuses marques et laboratoires, qui multiplient les promesses. 

Mais derrière cet engouement, bien choisir un complément alimentaire exige autant de discernement que de connaissances. Cela implique aussi une compréhension fine des modes de production et des pratiques du secteur.

Des laboratoires aux profils variés

L’abondance d’acteurs dans le secteur peut désorienter. Certains professionnels privilégieront des marques établies, perçues comme un gage de sécurité, quand d'autres opteront pour la proximité ou la production artisanale. Les grands laboratoires, souvent associés à la rigueur, peuvent aussi être vus comme des structures industrielles déconnectées du produit. 

À l’inverse, les petits producteurs séduisent par leur approche ciblée, mais souffrent parfois d’un manque de notoriété ou de moyens. La taille ne fait pas la qualité : la confiance doit se gagner sur des critères concrets comme les méthodes de production, la transparence, la traçabilité ou la rigueur scientifique.

C’est dans cette logique que s’inscrit Laboblanc Privé. En tant que façonnier de compléments alimentaires, nous mettons un point d’honneur à allier qualité, transparence et innovation, pour accompagner les marques qui veulent formuler autrement, et mieux.

Que contient réellement un complément alimentaire ?

Un complément peut renfermer une grande diversité d’ingrédients : vitamines, minéraux, extraits de plantes, acides aminés, huiles essentielles, enzymes ou encore aliments complets. Ces substances peuvent être intégrées sous forme unitaire ou en complexes. Leur formulation nécessite souvent des solvants (comme l’eau, la glycérine ou l’alcool), des agents de charge, des texturants, des colorants ou encore des enveloppes spécifiques comme les gélules ou capsules.

Les étapes de fabrication, entre rigueur et compromis

Du mode de récolte au conditionnement, chaque étape de fabrication influence la qualité finale du complément. Une récolte mécanique peut affecter la quantité et la qualité des principes actifs, notamment lorsque le stade de maturité n’est pas correctement respecté. De même, certaines méthodes d’extraction agressives ou rapides risquent de détériorer les molécules actives. À l’inverse, une récolte manuelle, une extraction douce sans solvant chimique et un conditionnement en verre ambré peuvent garantir une meilleure conservation et une efficacité renforcée du produit fini.

Formes galéniques : une question d’efficacité

Les poudres de plantes permettent de conserver le totum, c’est-à-dire l’intégralité des composants de la plante, tandis que les extraits sont plus concentrés en principes actifs ciblés. Il est souvent pertinent de combiner les deux approches pour optimiser les effets. Dans les formes liquides, différents solvants sont utilisés (eau, alcool, glycérine), parfois associés à des enzymes pour ne garder que les principes actifs. L’inclusion dans des liposomespermet aussi d’augmenter la biodisponibilité. Car la méthode d’administration compte tout autant que l’actif lui-même.

Trois ramequins blancs vu de haut avec des gélules et capsules sur fond vert

Une traçabilité complexe sur l’origine des ingrédients

La transparence sur l’origine des matières premières reste l’un des points les plus opaques du secteur. Les conditions de culture des plantes ou d’élevage des animaux varient énormément selon les régions du monde. Certaines zones sont connues pour des niveaux élevés de contamination, soulevant des questions sanitaires, éthiques et écologiques. Un laboratoire soucieux de la qualité de ses ingrédients le mettra en avant, mais ce n’est pas systématiquement un gage absolu de fiabilité.

Prenons l’exemple de la vitamine D3. La version végétale est souvent préférée à celle issue de lanoline de mouton, en raison des conditions d’élevage intensif. Pourtant, le lichen boréal utilisé pour extraire cette D3 végétale est récolté massivement dans des zones fragiles, au risque de mettre en péril des espèces animales et l’équilibre écologique des forêts nordiques. Très peu de laboratoires optent pour d’autres variétés de lichens, ce qui interroge sur l’impact environnemental réel de certaines formules.

Bio ou pas bio ? Une fausse évidence

Le lien entre compléments alimentaires et produits naturels semble logique. Pourtant, seuls 4% des produits sur le marché sont labellisés bio, selon les données de Synadiet. Cela soulève des interrogations sur la qualité des ingrédients et les éventuelles traces de substances indésirables. Ce n’est pas parce qu’un complément est bio qu’il est forcément plus pur ou plus respectueux de l’environnement. À l’inverse, l’absence de label ne signifie pas automatiquement un manque d’éthique ou de qualité. Le cahier des charges bio est coûteux à respecter, et parfois plus technique que naturel.

Prenons l’exemple des gélules : le label bio impose l’usage d’HPMC (hypromellose), un excipient transformé chimiquement à partir de cellulose végétale. Il est pourtant moins naturel que la gélule pullulan, issue d’une simple fermentation d’amidon de manioc. Cette dernière, autorisée au Japon, reste interdite dans les produits bio en France. Une contradiction révélatrice des limites du système.

Une réglementation encadrée mais permissive

Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne nécessitent pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché. Toutefois, depuis 2006, une déclaration préalable auprès de la Direction générale de l'Alimentation (DGAL) est obligatoire pour leur commercialisation en France. Cette déclaration, effectuée via la plateforme Compl'Alim, permet aux autorités de vérifier la conformité des produits, notamment en ce qui concerne leur composition et leur étiquetage.

La composition des compléments alimentaires est strictement encadrée par la réglementation. Seuls les ingrédients autorisés, tels que les vitamines, minéraux, plantes et autres substances à but nutritionnel ou physiologique, peuvent être utilisés, et ce, dans des conditions précises définies par décret . Des listes positives ou négatives existent au niveau européen et national pour encadrer l'utilisation de ces ingrédients.

Malgré ces mesures, il est possible de trouver sur le marché des produits mettant en avant des ingrédients prometteurs, mais dont les dosages sont parfois insuffisants pour garantir une efficacité réelle. Cela peut être dû à des contraintes économiques ou à des limites légales sur les dosages. De plus, certaines substances, bien que naturelles, peuvent présenter des risques pour la santé si elles sont mal utilisées. Par exemple, en avril 2025, la commercialisation de compléments alimentaires contenant la plante Garcinia Cambogia a été suspendue en France en raison de préoccupations sanitaires.

Ainsi, bien que le cadre réglementaire vise à assurer la sécurité des consommateurs, une vigilance accrue est nécessaire de la part des professionnels et des utilisateurs finaux pour garantir la qualité et l'efficacité des compléments alimentaires disponibles sur le marché.

Faire le tri pour créer des compléments responsables

Dans un secteur en pleine croissance mais encore hétérogène, choisir les bons partenaires et comprendre les rouages de la formulation est un levier stratégique. Qualité des matières premières, procédés d’extraction, critères éthiques et environnementaux, exigence réglementaire : autant de paramètres à maîtriser pour concevoir des compléments efficaces, sûrs et adaptés à vos engagements.

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